Pas si simple d'organiser le poste de pilotage de son avion. Certains la jouent "Mig 17", ou "airliner des sixties", d'autres doivent vous briefer longuement avant de vous confier la machine.
Il est pourtant possible concilier clarté, confort et facteur humains.
L'agrément et la sécurité des vols en dépendent...
Ces pages reflètent le point de vue de l'auteur de Contrails et les tendances actuelles, et comme tout ce qui touche aux facteurs humains, ne sauraient constituer une référence intangible.
Elles reposent néanmoins sur beaucoup d'avions essayés, bien faits ou détestables, et beaucoup de pilotes observés.
L'ergonomie, c'est ce qui fait qu'en pilotant un avion léger, vous pouvez vous concentrer sur le pilotage de base avec les yeux hors du cockpit, sans briefing prolongé, sans fatigue, sans chercher, sans vous tromper, dans les manoeuvres de routine comme sous le stress des situations anormales.
Bien évidemment, le constructeur amateur est parfaitement libre d'inventer ses conventions, d'imaginer des séquences compliquées d'actions, ou d'aligner des rangées d'interrupteurs.
Après tout, c'est son jouet, et si l'Autorité donne son feu vert -ils ne sont pas trop regardants sur l'ergonomie- pourquoi pas ?
"J'ai encastré un GPS, mis plein de boutons et de breakers pour tout gérer en cas de panne, des étiquettes soignées, il est beau mon tableau, non ?"
Si vous avez adopté des convention "maison", si le nombre d'interrupteurs vous fait saliver, si vos amis actionnent le mauvais inter en vol, ou doivent plonger la tête pour lire l'étiquette. S'il faut trois mains, un quart d'heure de briefing sur les réservoirs ou les volets, vous avez sans doute fait un bel avion, mais un piètre poste de pilotage...
Les comptes-rendus d'accidents montrent que beaucoup sont inscrits dans la conception même du poste de pilotage.
Quand tout va bien, il n'y a jamais de problème. En situation dégradée, charge de travail, MTO, panne, les confusions ou les actions intempestives peuvent être dramatiques, même pour le concepteur de la machine, ou un pilote très averti.
Il en est de même pour la signalisation peu visible, ou peu intuitive. Les incidents ou accidents liés à ce problème sont légion.
Sans hiérarchie, quelques exemples authentiques de ce qu'il ne faut pas faire. La question n'est pas de savoir si il y aura erreur ou oubli du pilote, mais combien de fois...
Un poste de pilotage correctement conçu :
Bien évidemment, on ne peut éliminer totalement les risques d'erreur liés aux facteurs humains, ou à l'environnement.
Voici quelques règles de base, qui font l'objet d'un large consensus. D'ailleurs, à bien y regarder, c'est du bon sens.