"Voir" les efforts, "sentir" s'écouler les contraintes...
Pour contribuer à perpétuer le sens mécanique, voici les rudiments de structure du biplan avec toute la saveur des manuels d'avant-guerre.
La toile et les nervures transmettent l'effort aux longerons AB et CD. Cet effort tend à reculer l'aile s'il est dirigé vers l'arrière.
Le longeron avant AB travaille à la traction et tend à s'arracher du fuselage.
Le longeron arrière CD travaille à la compression et tend à pénétrer dans le fuselage.
La cellule est constituée par la réunion de deux plans superposés et assemblés à l'aide de montants verticaux appelés mâts (voir frontispice).
Sous l'effort de poussée, les ailes tendent à se plier comme le ferait un portefeuille.
Les mâts travaillent à la compression
Les câbles m', c", b" - n, c', d' travaillent à la traction en vol
Les câbles n',a", d" - m, a', b' travaillent à la traction lorsque l'appareil est au repos et assurent la triangulation
Les longerons AB et CD travaillent à la traction.
Les longerons A'B' et C'D' travaillent à la compression.
Les mâts travaillent à la compression.
Les câbles C', C, C1 et C'1 travaillent à la traction en vol.
Sous l'effet combiné de la traînée et de la poussée :
Les longerons sont soumis à des efforts de flexion, de traction ou de compression situés dans des plans différents.
Le croisillonnage travaille toujours à la traction.
Les mâts et les barres de compression travaillent toujours à la compression.