Demandez à un constructeur amateur. La réponse est invariablement impressionante pour un petit avion. "Cent cinquante nœuds". "265 kilomètres à l'heure", "J'ai dépassé l'avion F-XXX, le plus rapide du terrain, en n (nombre toujours inférieur à cinq) minutes..."
Mais si vous insistez un peu : "Vi ou vitesse vraie ?", "A quelle altitude ?", "Pleins gaz ou à 75 %". Les réponses sont déjà plus floues.
Il n'est pas facile de mesurer les performances réelles d'un avion.
L'amateur peut mesurer avec précision sa vitesse sol gràce au GPS. La difficulté réside malgré tout dans la connaissance de la vitesse et de la direction du vent. Le classique aller et retour n'est pas mathématiquement exact et surtout il repose sur la tenue précise de caps opposés. Difficile à assurer.
Dans Essais en vol, Bonneau et Briand proposent la méthode des 3 routes, mathématiquement rigoureuse mais fastidieuse sans GPS.
La méthode des 3 routes GPS, proposée par Doug Gray, et maintenant enseignée à la NTPS de Mojave et dans d'autres centres de formation aux essais en vol aux Etats Unis.
 
 
Un écart de route de 90 à 150° convient tout à fait. Les routes choisies ne doivent pas être trop proches, la précision s'en ressentirait.
Reporter les 3 routes et les 3 GS correspondantes dans la feuille Excel. Les unités peuvent être les nœuds ou les km/h. Les résultats seront évidemment dans la même unité.
Vous obtenez la vitesse et la direction du vent, ainsi que la vitesse vraie et les caps effectivement suivis.
Il est possible d'effectuer plusieurs branches et de les associer trois par trois. Si le vent calculé est pratiquement constant, la mesure est valide.
Je procède maintenant ainsi pour toutes les mesures de vitesses.
Si vous notez les caps compas affichés, il est possible de faire une régulation compas très précise en même temps que les mesures de vitesse.
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